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UN VIEUX BOUGRE

les volets et les murs d’la maison… quoi qu’y sauront d’pus qu’nous ? observa un vieillard, l’ancien garde champêtre.

— C’est vrai, pourtant ! observa Loriot-Moquin.

Il commanda une absinthe, du ton dont il aurait ordonné la charge à un régiment de cavalerie. Le débat continuait, dirigé par le facteur qui dégustait une mixture brève :

— Moi, dans mon congé en Afrique, y en a un… on l’app’lait Witzler… C’était un Alsacien… et il était zouave comme moi… On occupait dans l’Sud… Ben, c’type-là, on l’avait vu entrer dans un café… Y n’en a pas sorti !… On a tout r’mué là d’dans pour le r’trouver… on a trouvé macache… C’était un grand bougre… Y avait dans l’café qu’un vieux Arbico et deux femm’s…

Son récit impatientait, comme on n’en devinait pas le lien avec l’aventure de Gaspard.

— J’vous dis ça… rapport que l’fils, avec sa jambe croche, et la bru, si usée qu’elle soye, ils auront pu démolir Gaspard quand même…