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qu’il annonçait aux clients les mérites de quelques banques, de quelques hôtels, de quelques magasins de tabac et ceux de l’administration de M. Paul Revoil, le Figaro montrait l’Algérie :


« … un coin du sol africain devenu par une suite d’efforts opiniâtres la plus belle de nos colonies, celle que nous envient toutes les puissances amies ou rivales, celle qui nous est également chère et par les sacrifices qu’elle nous coûta et par les espérances que nous avons mises en elle.

« D’aucuns ont la fâcheuse tendance de dénigrer systématiquement l’œuvre coloniale de la France, de douter de notre force d’expansion, de critiquer avec une sévérité impitoyable toutes les fautes commises sans jamais mettre en regard les résultats obtenus. L’étranger sur ce point est beaucoup plus équitable que certains Français, et justice nous est rendue par les Anglais par exemple qui n’hésitent pas à reconnaître les mérites de notre colonisation soit en Afrique, soit en Extrême-Orient.

« Souhaitons que le voyage du Président ait cette première conséquence de faire mieux connaître à tous cette Algérie qui par la splendeur de ses sites, par l’agrément de son climat, par la richesse de son sous-sol, la fertilité de ses coteaux et de ses plaines constitue un si précieux joyau digne de faire pendant par-delà la Méditerranée aux merveilles incomparables de notre Côte d’Azur. »


Le bon lyrisme parisien du prospectus élégant.


CHAPITRE VI

L’idée de succès dans le monde qui pense… avec les journaux algériens.


Celui d’Algérie dans la note similaire est naturellement plus échauffé :


« C’est l’essor de cette colonie, symbolisé par sa capitale, et qui, depuis quelques années, devient prodigieux et étonne — je le sais — les étrangers même les plus colonisateurs.