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devons être fiers d’un pays comme le nôtre. Ce sont les nôtres, c’est nous-mêmes, enfants d’Algérie, qui avons fait cette œuvre, et nous le disons avec une grande fierté. »


L’idée est nette : L’Algérie augmente la puissance militaire et la richesse économique de la France. Les Algériens n’ont qu’à fièrement persévérer dans la politique et dans les systèmes qui ont produit ce magnifique résultat. L’idée de succès — absolu — qui plaît aux électeurs, que les électeurs veulent à leurs élus, passe et repasse des uns chez les autres pour leur commune fierté.


CHAPITRE IV

L’idée de succès dans le monde qui pense… avec la « Revue des Deux Mondes » et M. P. Leroy-Beaulieu.


Manifestant un enthousiasme comparable à celui des députés algériens dans leurs réclames électorales, M. P. Leroy-Beaulieu admire notre empire de l’Afrique du Nord : 4.600 kilomètres dans un sens, 4.000 dans l’autre ! Un joli bout de terrain, n’est-ce pas ?… et c’est du coup dans l’esprit propriétaire de la bourgeoisie de nos classes dirigeantes l’idée de succès.

L’éminent économiste ajoute, pour détailler et renforcer, confirmer cette idée :


« Sans doute les diverses régions de cette immensité de territoire n’ont qu’une valeur agricole très inégale ; quant à leur valeur économique, qui comprend comme facteur important la valeur minérale, personne n’est actuellement capable d’en juger, les territoires les plus arides et les plus ingrats à la surface, comme le désert d’Atacama au Chili, les hauts plateaux désolés de l’Afrique du Sud, les anciens fonds de