Page:Hervé le Poitevin - Essai d'une école chrétienne, 1724.pdf/95

Cette page n’a pas encore été corrigée

répétoit sans cesse : Mes enfans, Dieu sçait combien je vous aime, mais j’aimerois mieux mille fois vous voir porter en terre, que de vous voir commettre un seul peché mortel. La mort de votre corps me seroit moins sensible que la mort de votre ame. Peut-être seront-ils assez heureux pour graver profondément dans leur ame ce sentiment, & pour les conserver, comme fit cette Princesse ce grand Saint, dans l’innocence de leur batême.

6. Si par le plus grannd de tous les malheurs, ils l’ont perdue cette grace, ou viennent à la perdre, que les Maîtres les portent à la recouvrer par un vrai changement de cœur & de vie, & une bonne confession, qu’ils auront soin de leur faire faire au plutôt ; ce qu’ils doivent observer dans la suite, quand leurs enfans tombent dans quelque faute considérable & éclatante.

7. Ils leur inculqueront souvent