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elle les oblige à ne faire acception de personne, mais à avoir pour tous les enfans qui leur sont confiés la même bonté & la même affection, & à prendre autant de soin des pauvres que des riches, soit pour la lecture, soit pour l'écriture, soit pour l'instruction dans la Doctrine Chrétienne, soit pour l'éducation. Ils doivent rendre leur charité toute fraternelle, toute surnaturelle, universelle, & pleine de douceur, de condescendance & de bonté, tâchant d'y joindre toutes les qualités que Saint Paul donne à cette vertu dans sa premiere Epitre aux Corinthiens chapitre 13.

5. Ils doivent veiller soigneusement à la conservation de l’innocence baptismale de leurs enfans, leur inspirant une grande estime de ce tresor qu’ils possedent, une crainte salutaire de le perdre par le peché mortel ; leur dire souvent ce que la bienheureuse mere de Saint Loüis lui