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Il n’y a donc aucun de ceux ou de celles qui aspirent à la conduite des Ecoles, qui en s’examinant sans se flater & ne trouvant en soi-même ni les talens ni les vertus nécessaires pour faire un bon Maître ou une bonne Maîtresse (ces marques sur tout ne paroissant point à ceux qui sont capables d’en juger) ne doive bien se donner de garde de s’ingérer dans cet emploi ; & si par malheur quelqu’un avoit fait cette démarche funeste, il a bien sujet de se reprocher la témérité de son engagement ; & s’il veut mettre son salut en assurance, on ne peut lui donner un meilleur conseil que de prendre quelqu’autre emploi plus proportionné à ses forces ; à moins que par un retour sincere à Dieu & par un travail assidu, il ne puisse avec le conseil de personnes sages & experimentées en ces matieres, acquerir ce qui lui manque, & rentrer dans l’état où il auroit dû être, avant que de se char-