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pour ne pas dire de quelle nécessité est cette sorte d’Ecole dans une Paroisse. 1. Elle y empêche beaucoup de desordres ; 2. elle y procure beaucoup de bien.

Les desordres qu’elle empêche sont les jeux excessifs, les danses, les débauches, la fréquentation des cabarets, les dissolutions soit publiques, soit particulieres, qui sont d’autant plus criminelles que l’on devroit santifier ces jours par de saintes & de pieuses actions.

Les biens qu’elle procure font qu’elle retire de ces desordres & qu’elle éloigne des lieux & des compagnies dangereuses, & qu’elle donne occasion d’apprendre à prier & à servir Dieu, à se bien comporter dans sa famille, & à s’instruire des autres devoirs du Chrétien. Il est à propos que Messieurs les Curez fassent connoître dans leurs Prônes que la principale fin de ces Assemblées est de procurer la gloire de Dieu & le salut des ames, de santifier les Dimanches & les Fêtes que les Chrétiens ne doivent pas passer dans un repos oisif & sterile comme les Juifs, ni en des occupations vaines, dangereuses ou criminelles comme les gens du monde, mais dans un repos de pieté & d'application à Dieu & à son salut, & comme les premiers Chrétiens dans la priere, le chant des Hymnes, des Cantiques spirituels, la lecture des bons livres, la fréquentation des Sacremens, la visite des malades, les pieuses instructions & la pratique des bon-