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12. Pour ce qui est des fautes d’inadvertence, d’ignorance ou de fragilité, il semble raisonnable d’user de quelque indulgence : mais il y a encore une certaine aversion du travail qu’il faut combattre puissamment, comme une des plus grandes dispositions à la corruption des mœurs.

13. Pour les fautes commises dans l’Ecole, si elles sont legéres, comme une petite paresse, causer, badiner, &c. on peut les punir par quelque humiliation, comme en faisant baiser la terre, ou mettre à genoux : que si ces fautes ne sont pas volontaires & sont des suites de l’enfance, il faut se contenter d’en avertir ceux qui y tombent.

14. Si un enfant est d’un esprit & d’une humeur intraitable & porté au mal, & que la douceur le gâte, on doit user à son égard d’une sévérité entremêlée de marques de bonté, le châtier de tems en tems & d’une