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Le fameux Gerson, Docteur & Chancelier de l'Université de Paris, si zêlé pour l'éducation de la jeunesse, aiant été député au Concile de Constance dit, entre plusieurs moiens qu'on y proposa pour arrêter le cours de la corruption qui inondoit alors toute la terre, que son avis étoit qu’on commençât à élever les enfans chrétiennement dès leur plus tendre jeunesse.

L'Université de Paris entrant dans l'esprit & dans le sentiment de ce grand & sçavant homme, dit dans les Statuts faits pour la réforme par le Cardinal d'Estouteville en 1598, que le bonheur de tous les Roïaumes & des peuples & sur tout la conservation de la république chrétienne dépend entiérement de la bonne éducation des enfans.

La raison jointe à l'expérience de ce qui se passe dans le commerce de la vie, seroit seule suffisante pour convaincre que l'éducation chrétien-