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ongles, vous vouliez ronger le fer avec les dents. Mais vous reconnaissez votre faute ; c’est, déjà, de la sagesse. Soyez donc pardonnées, ô jeunes filles. »

Et les trois filles du Malin s’éloignèrent, plus belles encore qu’elles n’étaient avant leur aventure.

La cinquième semaine, le Bienheureux resta sous l’arbre. Mais, tout à coup, il souffla un vent froid, il tomba une pluie glaciale. Alors Moucilinda, le roi des serpents, se dit : « Il ne faut pas que le Bienheureux souffre de la pluie ni du froid. » Il sortit de sa demeure. De ses anneaux, il entoura sept fois le Bouddha, et il l’abrita de sa crête ; le Bouddha put ainsi passer sans souffrance aucune les jours de mauvais temps.

La sixième semaine, il alla près d’un figuier où, souvent, se réunissaient des chevriers. Là, des dieux l’attendaient, qui le saluèrent humblement. Et il dit :

« La mansuétude est douce à qui connaît la loi ; la bienveillance est douce à qui sait voir ; la mansuétude est douce envers les créatures ; la bienveillance est douce envers les créatures. Bienheureux qui n’a plus de désirs dans le monde ; bienheureux qui a su vaincre tous les péchés ; bienheureux qui échappe à la douleur des sens ; bienheureux qui n’a plus la soif de l’existence ! »

La septième semaine, il demeura sous l’arbre de la science.