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gaire. Celle qui aura les qualités que je vais t’énumérer, tu pourras me la donner pour épouse. »

Et il parla :

« Celle que j’épouserai sera dans le printemps de la jeunesse ; celle que j’épouserai aura la fleur de la beauté ; sa jeunesse pourtant ne la rendra pas vaine, sa beauté ne la rendra point orgueilleuse. Celle que j’épouserai aura pour les créatures l’amitié d’une sœur, la tendresse d’une mère. Elle ne connaîtra ni l’aigreur ni la ruse, elle ne sera point envieuse. Jamais, même en songe, elle ne pensera à un autre homme qu’à son mari. Elle ne dira pas de paroles hautaines ; elle sera modeste, elle aura la retenue d’une esclave. Elle ne convoitera pas le bien d’autrui, elle évitera les demandes indiscrètes, elle sera contente de sa fortune. Elle n’aura point de goût pour les liqueurs, elle ne recherchera pas les mets délicats ; elle sera indifférente à la musique et aux parfums. Elle n’aimera ni les spectacles ni les fêtes. Elle sera bonne aux serviteurs et aux servantes. Elle s’éveillera la première et s’endormira la dernière. Celle que j’épouserai sera pure de corps, de parole et de pensée. »

Il ajouta :

« Si tu connais, mon père, une jeune fille qui ait toutes ces qualités, tu peux me la donner pour femme. »