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ton épouse, la reine Mâyâ. Sois heureux, roi Çouddhodana ! Celui qui cherche la science suprême a voulu être ton fils ! »

Le roi comprit que les Dieux lui parlaient. Il se réjouit. Ses pas redevinrent fermes, et il entra dans le bois où l’attendait Mâyâ.

Il la vit, et sans orgueil, très doucement, lui dit :

« Pourquoi m’as-tu mandé ? que désires-tu de moi ? »

La reine raconta au roi le songe qu’elle avait eu. Elle ajouta :

« Seigneur, fais venir ici des brahmanes habiles à expliquer les songes. Ils sauront si le bien est entré dans le palais ou le mal, si nous devons nous réjouir ou nous lamenter. »

Le roi approuva la reine, et des brahmanes qui connaissaient le mystère des songes furent appelés au palais. Quand ils eurent entendu le récit de Mâyâ, ils parlèrent ainsi :

« Tous deux, ô roi, ô reine, vous aurez une grande joie. Un fils vous naîtra, marqué des signes du pouvoir magnanime. Si, un jour, il renonce à la royauté, s’il abandonne le palais, s’il rejette l’amour, si, pris de pitié pour les mondes, il mène la vie errante des religieux, il méritera des offrandes triomphales, il méritera des louanges merveilleuses. Il sera adoré par les mondes, car