Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/127

Cette page a été validée par deux contributeurs.

pensée de résistance, on lui obéissait. Il chantait maintenant :

« Le Maître a chassé les ténèbres ; la nuit ne renaîtra jamais ; celui qui sait la loi suprême est entré dans Râjagriha. »

On se demandait : « D’où vient ce jeune brahmane, dont la voix est si pure ? »

Et il chanta encore :

« Celui qui sait tout, le doux Maître, le Bouddha sublime est ici. Il est souverain dans le monde : je suis heureux de le servir. Ne pas servir les ignorants, mais servir humblement les sages et vénérer ceux qui sont nobles, est-il plus sainte joie au monde ? Demeurer dans un pays calme, faire souvent de bonnes œuvres, chercher le triomphe du droit, est-il plus sainte joie au monde ? Avoir l’adresse et la science, aimer les actes généreux, marcher toujours vers la justice, est-il plus sainte joie au monde ? »

Le jeune brahmane sut frayer au maître un chemin jusqu’au palais du roi Vimbasâra. Puis, sa tâche accomplie, on le vit qui s’élevait de terre, et il eut bientôt gagné les plus hautes régions du ciel. Il disparut dans la lumière, et l’on comprit qu’un Dieu avait tenu à honneur de servir le Bouddha et d’exalter sa grandeur.

Vimbasâra fit au Bienheureux la plus respectueuse des réceptions. Et, à la fin du repas, il lui dit :