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Et tous ses appels restèrent sans réponse.

« Méchant Nala, s’écria-t-elle, méchant Nala, assez de ce jeu. Ne vois-tu pas combien je suis effrayée ? Ne vois-tu pas que je pleure ? Approche ; viens me rendre courage. Ce n’est pas sur moi que je pleure, ô mon bien-aimé, c’est sur toi. Seul, lacéré par la faim, brûlé par la soif, brisé par la fatigue, que vas-tu devenir ? Tu n’auras avec toi personne qui te console dans ta misère ! »

Elle courut çà et là dans la forêt. Nala ne se montrait point, et, pleine d’angoisse et de douleur, Damayanti pensait : « Il n’y a pas de sort plus triste que le nôtre ! Que notre vie est misérable. »

Tout d’un coup, d’un fourré, s’élança un terrible serpent, très grand, très fort, qui, rapidement,