d’une voix douce :
« Nala, mon roi, mon époux, mon bien-aimé ! Écoute-moi. Ne me rends pas malheureuse. Quitte ce jeu méchant. Viens avec moi. Nous irons retrouver ton fils, nous irons retrouver ta fille : ils sont impatients de t’embrasser. Viens, Nala, viens. Écoute-moi, tu sais bien que je t’aime. »
Nala n’eut pour Damayanti qu’un regard distrait, et il lança les dés.
Les conseillers tournaient vers la reine des yeux désolés. Elle reprit :
« Nala, roi tout puissant, si, aujourd’hui, mon amour t’offense, si tu as oublié le sourire de tes enfants, souviens-toi au moins de tes grands devoirs ! Les conseillers sont là : ils songent au bien du royaume, ils se demandent quelle rage t’a saisi, et ils souffrent. N’entends-tu pas, comme moi, une rumeur qui monte