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toutes, sans que personne lui dît un mot, et il pensa que les dieux l’avaient rendu invisible.

Il franchit une dernière porte, et il fut dans les jardins royaux. Il s’y aventura et, bientôt, dans l’ombre parfumée d’un bosquet, il aperçut des jeunes filles, qui jouaient et qui riaient. Il alla vers elles, et, parmi ses servantes, il reconnut Damayanti.

Il la reconnut, la bien-aimée, et il pleura d’amour et de joie ; il la reconnut, il se rappela la promesse qu’il avait faite aux dieux, et il pleura d’amour et de douleur.

Et Damayanti reconnut Nala, car il n’était plus invisible. Elle eut un cri de surprise heureuse. Elle ne chercha pas à s’enfuir. Elle fit quelques pas au-devant de lui. Puis elle recula. Elle se sentait tout intimidée, elle n’osait pas lui parler la