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« Va, dit-elle à une suivante, va chercher cette femme, et amène-la ici. Elle semble dans la misère ; sa prestance et sa démarche ne manquent pourtant pas de noblesse. La foule lui est hostile. Je dois la secourir. »

La suivante obéit, Damayanti parut devant la reine, qui s’étonna de la voir si belle.

« Femme, dit la reine, tu es, certes, très malheureuse ; tu as subi l’outrage du vent et du soleil, mais tu es belle encore ! Sous tes haillons, tu brilles comme la lumière dans les nuages. Pour éblouir nos yeux, tu n’as pas besoin de parures. Tu es courageuse aussi : les injures de la foule te harcelaient sans t’émouvoir. Parle. Dis-moi qui tu es. »

Damayanti salua la reine avec grâce, et lui dit :

« Sache, ô reine, que je suis de