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comédie, enfin, qu'on pourrait définir une idylle à trois personnag l'amant, l'amante qu'il séduit,

el celle qu'il rebute, — si quelques rôles tout à fait secondaires n'intervenaient pour l'allonger, la varier ou l'égayer.

Dans cel ordre de pièces, l'Inde possède un pur chef d'œuvre, l'exquis Mâlavikâgnimitra, de Kâlidâsa, et quelques pastiches plus ou moins satisfaisants de cet inimitable modèle, qui vaut, au même titre que Çakuntalâ, une anal} se émaillée de citations.

\Hr |' ■'-. Nous sommes à la cour du roi A.gni-

mirra. preux, courtois et vert-galant, c ue le

comporte sou état. Il est, pour l'instant, en pouvoir de deux r|M. uses : Dhârinî.la reine en titre, femme déjà mûre, puisque son fils est à l'armée, et de caractère rassis ; el [râvatî, la favorite, jeune, belle, emportée et hautaine. Toutes deux, l'une par dignité, l'autre par jalousie, craignent de le voir descendre aux amours ancillaires. < )r, dès le début, dous apprenons, par le caquel de deux suivantes, que la reine a depuis peu une esclave d'une mer veilleuse beauté, nommée Mâlavikâ, qu'elle lui fait enseigner le chanl el la pantomime par son maure de ballet, el qu'elle la dérobe aux yeux du roi, mais que celui ci l'a v ne, en peinture du moins, dans un tableau où la reine est représentée avec sa suite. Le maître se loue beaucoup d'elle, et déclare qu'il h aura bientôt, <p' 'il n'a déjà plu- rien à lui

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