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LA COMEDIE D'INTRIGUE 303

dont un lecteur occidental se désintéressera, seloa toute apparence, dès avant la fin du l OT acte. Bha- vabhûti est un pauvre inventeur : lorsqu'il ne sait pas leRâmâyana(p. 291), il rivalise de son mieux avec Çûdraka, et il croit sans doute l« i dépasser en déballant tout le bric à brac littéraire de l'époque: une guirlande de jasmin noue l'intrigue; un por- trait la corse ; un tigre en furie, qui menace l'amie de l'héroïne, est tué par l'ami du héros ; tout un acte se passe dans un cimetière, où les vampires se gorgent de chair fraîche, où les sorciers çivaïtes célèbrenl leurs rites immondes, et l'un d'eux, qui a enlevé Mâlati et s'apprêteà l'immoler, tombe sous les coups de Mâdhava. Vers la fin, mascarade : l'ami de Mâdhava se déguise en femme, passe pour Mâlatî, et se laisse conduire en costume nuptial chez le prétendant dont elle ne veut pas ; pendant ce temps, elle s'enfuil avec son amant. Vous croyez peut être que c'est fini ? A d'auires : vous n'en serez pas quitte, que Mâlati n'ait été enlevée derechef, par une sorcière cette fois, et que Mâdhava u'ail exhalé sa douleur sur tous les modes connus (p. 290). Enfin ils s'épousent !

Il serait injuste, toutefois, de ue pas r onaltré

que le sanscrit de Bhavabhûti est élégant, et ses stances bien venues, souvent distinguées. Quanta son prâcrit, il l'a enjolivéd'une façon plutôt décon- certante pour QOUS: il a Cru fa irr iihty<m11<> de l'écrire en mots longs d'une toise, - letermeest

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