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tirez vous; moi, en considération de mon pauvre metier, j’ai les miennes... Bon, celui là aussi s’en esl allé!

Si cet écrivain du VIII e siècle sail si bien faire parler ;’i ses personnages le langage du carrefour, c’esl sans doute qu’il a eu ud devancier dans l’anonyme de date incertaine (VI e VII e siècle ?) qui se cache sous le uom semi-légendaire <lu roi-brahmane Çûdraka (cf. p. 250). La Mrcchakafikâ « le petit Chariot d’argile », ainsi intitulée ;’i raison d’un jouet d’enfant qui y figure en accessoire, est à bon droit, après Çakuntalà, la pièce la plus fameuse du théâtre de l’Inde : dix actes : vingt neuf personnages, parlant, outre le sanscrit, sept prâcrits différents : un grouillement de gens et d’événements à donner le vertige; une verve comique qui rappelle Plaute, et, malgré le côté scabreux de la donnée, une réserve d’expression qui ue serait point indigne de Triviirr. Là se coudoient les types quelque peu conventionnels, vrais pourtant d’une vérité gêné r.-ilr. consacrés par le roman d’alors, et les comparses très vivants, instantanés saisis dans le plein air de la me encombrée et bruyante : la courtisane amoureuse, moins banale ou moins haïssable dans l’Inde que dans ootre Occident, puisque sa profession est sanctionnée par les mœurs, - j’allais dire « par la religion », cf. p. 2 et "-7 1 . -et que sa brillante éducation littéraire et artistique la revêt d’un vernis de poésie 1 : le frère de la maîtresse du roi, s lard

1. Selon les traités techniques, la courtisane connaît la