Page:Henry - Les Littératures de l’Inde.djvu/307

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE DRAME HEROIQl I. 291

dans le drame, apprécient plus le lyrisme que l'action : et, d'autre part, c'est par leurs défauts bien plus que par leurs qualités que les grands maîtres exercent leur influence sur la littérature issue d'eux. 1 te donnée de l'amant qui cherche sa maîtresse disparue, l'interrogation ardente dont il harcèle toute la nature, les successeurs de Kâlidasa vonl la reprendre, la développer avec une complaisance inlasstV : elle s'épanouira surtout dans les pi' qui relèvent du cycle de Rama, légion si dense qu'il faut d<- nécessité se borner à n'en extraire qu'une petite élite.

Bhavabhûti, qui parait avoir vécu un peu plus d'un siècle après Kàlidâsa, et qui passe pour le second dramaturge .!.• l'I mie. a composé sur cet inépuisable sujet le Mahâvîracarita " les Exploits du Grand Homme », en sept actes, el VUttararâ- macarita « les derniers Exploits de Râma », en six acte-. Le premier de ces drames met en action. toute la partie héroïque de la vie de Râma, depuis son séjour dans l'ermitage jusqu'à la mort de Râvana et la reprise de Sîtâ : bref, le Râmâyana authen tique, découpé en acte- et scènes et coupé de stances descriptives du plus bel effet. Le second, qui commence au retour de Râma et de Sîtâ dans leur capitale, et se traîne à travers maintes aventures, habilement \ ariées,d'ailleurs presquesans lieu entre elles, est bien moins un drame «prune suite de tableaux vivants : mais ces scènes, du M. s. Léi i.

�� �