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surtoui | r écarter des témoins importuns ou ba- vards, il le fuit accompagner de toute sa suite, en lui donnant le change sur ses projets d'amour, de peur que le birbe n'en fasse pari aux dames du sérail.

L'acte III est, toul entier, une merveille. Après un courl prologue, où l'on apprend que le roi ;i mis les Râksasas en fuite, on le voit entrer lui- même, seul, rêveur et triste, cherchant à la trace la bien aimée dont la pudeur Vè\ ite :

« Les tiges dont ses doigts ont détaché les Qeurs Laissent voir leur blessure ouverte;

La sève j monte encore et redescend en pleurs, Bla riche, a u long de l'écorce \ erte .

Il assiste, caché, à un entretien où ses amies lui l'uni avouer son chaste amour ; puis il se montre, et celles-ci, à la suite de quelques allusions délica tement voilées, saisissent un prétexte pour se retirer. Alors commence l<- duo d'amour, craintif, tendre, exalté, sensuel : toutes les cordes vibrenl dans cette symphonie haletante. L'entrée de la mère adoptive de Çakuntalâ rompt l'entretien, et le roi, resté seul, se repent desa réserve; mais il a eau née.

Acte IV. — Çakuntalâ a consenti à s'unir au roi selon lerite des Gandharvas, c'est-à dire ;i contrac- ter avec lui un mariage secret, parfaitement li'-^i

l. Les stances citées sont extraites de la traduction de Bergaigne i i L< hugeur : Sacountala, Paris, Jouaust, l vs i .

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