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LE THÉÂTRE 277

des religieuses, parlenl an prâcrit, et les traités tech- niques définissenl avec soin celui des nombreux prâcrits qui convient à chaque condition ; celui des princesses el des femmes de haut rang est la çaura- sènî. Les vers sont presque toujours en sanscrit, parce qu'il n'y a guèreque les hommes distingués qui «'ii disent; les stances mises exceptionnellement dan- la bouche d'une femme sonl en prâcrit dit mahàrâstrî. De même, dan- les drain.'- qui sont toutentiers en prâcrit, le dialogue général r-t en çaurasénî et les vers en mahârâstri. 11 va desoi.au surplus, que tous ces personnages se comprennent parfaitemeul entre eux, el que cette bigarrure de langage est au théâtre le reflet très conventionnel d'un l'ait de la \ le usuelle ; car, -'il est certain que les femmes ne savaienl pas un mot de sanscrit, il ne L'est pas moins qu'à cette époque lesprincesel les brahmanes eux-mêmes, en dehors de circonstances particulièrement solennelles, ne parlaient guèreque le prâcrit 1 .

Le- vers in- font point partir .in dialogue : rare- ment une -tance est une réponse à la phrase <|"' ' a

précède, h l'on | rrail les supprimer presque

toutes, -an- nuire .1 l'action, sinon -an- porter pré- judice an charme de l'ou\ rage dont elles sont lf pins bel ornement. A ce point de vue, le drame hindou est fort proche parent de notre opéra i tique, d'au-

1. i i. plus haut, p. 806.

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