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inscriptions opportunes, el voici qu’apparaîl une jeune fille d’une beauté merveilleuse : ces! Kâlindi, La fille du chef des démons, Quand son père fut précipité à l’abîme, il lui fut prédit qu’un jour elle épouserait un mortel qui oserait pénétrer dans sa sombre demeure et en deviendrait roi. Elle épousé donc l’ascète, el celui-ci, dans sa gratitude, fait don au prince d’un joyau enchanté qu’elle lui avait apporté : un joyau dont la seule possession calme instantanément la faim, la soif, toute souffrance. Râjavâhana remonte sur terre ; mais il n’y retrouve pas ses compagnons, qui se sont dispersés à sa recherche. A la longue, les amis séparés se réuniront, et chacun d’eux contera son histoire : c’est là tout le roman.

Le premier épisode peut donner une idée du ton général, mais non pas de la variété de tous les autres. Il n’est sorte de merveilleux qu’on n’y rencontre à chaque pas : gens qui tombent du haut des airs dans les bras d’un promeneur, sans se faire le moindre mal, ni à celui qui les reçoit ; voleurs si habiles qu’au bout de quelques mois tous les millionnaires de la ville, réduits à une noire misère. mendient leur pain devant les palais habités par les anciens gueux, — voilà, du moins, des socialistes pratiques ; — une chaîne qui entrave les pieds d’un captif se dénoue toute seule, se change en une belle jeune fille, et ce qui s’ensuit, - - la prose de l’auteur ne s’effarouche pas du mot propre; — un