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ROMANS liii'»

il- rencontrent un homme qui par le costume semble un brahmane, mais que son extérieur dé- aonce pour un Kirâta (aborigène sauvage) : éton- uement : il leur raconte son histoire.

Il est en effel un Kirâta : il ;i vécu longtemps, dans ces l»»i-. <lf rapine et tir meurtre ; mais, un jour que ses barbares compagnons voulaient tuer un \ oyageur, il s'y est opposé, car c'était un brahmane. Là-dessus, les scélérats l'ont percé de coups et laissé pour mort- El était mort vraiment, il est descendu auroyaume de Yama, il a entendu Yama dire: « Non. cet homme ne doit pas mourir : il esl chargé de crimes, mais pour sauver un brahmane il a donné sa vie : il mérite qu'on lui accorde un répit pour faire pénitence et échapper aux châtiments éter- uels: qu'on le ramène sur terre. » Le long du chemin, le ressuscité a été témoin des épouvantables supplices de l'enfer, qu'il décrit complaisamment ; puis, revenu au jour, il s'est livré à de si austères macérations qu'à la lin Çiva lui est apparu, lui a indiqué une grotte profonde, au fond de laquelle il trouvera un lourd scellement d'airain : s'il le sou- lève, il sera roi de l'empire souterrain : mais, pour le soulever, il lui faudra l'aide d'un jeune prince qui doit ce jour là même passer dans le bois. An- sitôt Râjavâhana se détache de sa suite et accom- pagne le Kirâta brahmane.

Il- vont, il- ouvrent lesouterrain, accomplissent diverses pratiques magiques que leur indiquent de*"

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