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��(p. 259), qui déclare l'avoir abrégée, en a tiré 21000 stances, quelque chose comme un petit Râ- mâyana. Ksêmêndra, qui est, lui, un abréviateur très décidé, n'y a trouvé matière qu'à 7500 stances dans le rythme çlôka, sous le titre Brhatkathâ- manjari n Vaste bouquel de contes ». Mais il ne faudrait point, d'après cela, le prendre pour an modèle desobriété : il est sobre, en effet, jusqu'à la sécheresse et jusqu'à l'obscurité, tant qu'il ne, s'agit que de raconter; de décrire, il s'en donne à cœur joie. Dans le récit, il résume, resserre, élague, au point d'omettre des circonstances indispensables . ; i la logique des événements; puis, sans souci de l'équilibre, il s'attarde à Ijmer quelque hypotypose scintillante. Sa langue, dans ces morceaux de bra voui-r. est agréable et parfois élevée, bien que ma niérée; mais, dans la narration, il est si peu à l'aise qu'on se demande comment il ;i pu éprouver le besoin de substituer une versification aussi pro saïque à une prose fort probablement poétique.

Les dix-huit livres <lc Ksêmêndra correspondent

i |icii près aux dix huit livres, subdivisés à leur

tour en 124 « flots » cf. p. 251), du Kathâsarîtsâ- gara ■• Océan où affluent les rivières des contes », composé au XII" --ire le par Sômadêvà, autre litté rateur cachemirien, postérieur de 7" ans seulement ■ M devancier qu'il a totalement éclipsé. Toutefois, on l'a vu, Sômadèva n'est pas un amplificateur de Ksêmêndra, mais un abré\ iateur plus Adèle et \<\u>

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