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RECUEILS DE si \ i incks 24!

(B. 1204 En te levant, dis-toi : « Quelle bonne ac- tion accomplirai-je aujourd'hui? Quand le soleil se couchera, il emportera an des jours qui m • sont donnés a \ i\ re.

li. 1234 L'avare est plus généreux que l'homme néreux : celui-ci donne son argent, sauf à donner plus tard -.-i vie; mais l'avareaime mieux perdre la vie, et en la perdant il perd son argent.

ili. 1583 Les poètes seuls, el non pas le commun des hommes, s'émeuvenl des doux accents d'un poète : les rayons de la lune sotflèvenf la mer, mais ni" foui pas monter l'eau des puits.

I :. 2968) " Donne »: si le riche se doutait de l'amère douleur du pauvre contraint de proférer ce petit mot, il lui donnerait jusqu'à sa propre chair.

(B. 3048) Faire le négoce, c'est ira.irnrr lu-os ; mener la charrue, c'est, 1 1 1 î 1 1< « ■ profil : servir autrui, c'est pure perte : courir aventure, c'est se casser le cou.

ilî. 4936) Au hennissement du cheval, les gazelles B'enfuirent, les li'-\ res se terrèrenl , les sangliers se vau> livrent avec i-;i,l'i'. les lions couchés ne bougèrenl pas.

(B. 7259) « O bien-aimée, souviens-toi de moi. — Non. je ne me souviendrai point de toi. — M.-iis le sou venir est le devoir du cœur. Je n'ai plus de cœur, tu me l'as \ olé. »

(B. 7408) Il o'j a de cœurs durs que ceux des hon- nêtes gens : ca r les flèches acéré -s des mauvaises paroles ip- sauraient les percer.

Ces deux dernières stances sont des exemples anodins des paradoxes apprêtés où se plaît l'ingé- niosité <lc ces demi décadents. Mais j'ai réservé pour la fin une antithèse moins verbale, une stance noble et triste dans sa concision lapidaire, qui

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