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131 LES LITTÉRATURES DE L'INDE

h"» lotus de nuit, el le nuage, Bans qu'on l'en prie» répand Bon eau: les bons, pour accorder leurs bienfaits, n'attendenl pas qu'on les mendie.

(66) Ce sont les êtres éminents qui s'oublient pour ne songer qu'aux autres ; le commun des hommes fail le bien en tanl qu'il le peul sans se nuire; quant à ceus qui [ont le mal pour en tirer quelque avantage, ce sonl des démons : de quel nom nommer alors ceux qui le huit s.-i n< y avoiraucun Intérêt ".'

(69i La tortue qui porte la terre et jamais ne rejette sa charge pesante n'en est-elle donc jamais accablée ? el L'astre du joui- n'est-il jamais las de sou éternel voyage? Mais l'homme d'honneur n'aurait-il pas bonté de faillir à ses vieux'.' Un dessoin entrepris doit être conduit jusqu'au bout: telle est la loi des nobles familles.

(75 1 Quelque épreuve qu'on inflige à un bomme ternie, sa fermeté ne se démentira point ; retournez le feu, sa flamme ne laissera pas de monter.

(91 I Qu'on se jette à l'eau ou gravisse le mont Mèru, qu'on écrase les ennemis dans la mêlée, qu'on se voue au commerce, à la culture, au service ou à tout autre métier, art ou science, et s'élevât-on dans les airs comme un oiseau, aucun effort ne fera rien contre le destin : ce qu'il n'a point prévu n'arrive pas; et comment pourrait faillir ce qui doit arriver?

(92) Condamné sans espoir, le corps tordu, mourant de faim, un serpent gisait au fond d'un panier; pen- dant la nuit, une souris y fit un trou et se jeta dans sa gueule : il la mangea et sortit par le trou qu'elle avait fait. De quoi donc vous mettriez-vons en peine? c'est du destin seul que dépend votre salut ou votre perte.

Le fatalisme volontiers souriant et optimiste de l'aimable auteur se reflète tout entier dans les deux

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