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LE BHAGAVATA-PURANA 199

pas ici : mi Purâna est bien inoins un cours d'ins- truction religiease qu'un recueil édifiant, un manuel de dévotion : et aussi chaque légende s'achève-t-elle, à l'ordinaire, par l'indication des grâces spéciales — on écrirait volontiers « des indulgences » — qu'elle vaut à ceux qui la récitent ou l'écoutent. Il importe également de ne pas se tromper sur le sens de la qualification d' « hymnes », donnée à un assez grand nombre de morceaux qui s'insèrent dans ou entre les récits : qu'ils soient censés composés par de simples mortels ou même par des dieux, les hymnes des Purânas ne rappellent que de bien loin l'élan juvénile et spontané des meilleures parties du Rig-Véda, et la plupart d'entre eux ressemblent bien moins à des effusions lyriques qu'à une froide théosophie versifiée.

Livre I" 1 '. — A la requête des grands sages, le Sûta « le Barde » s'apprête à leur réciter le poème, tel absolument qu'il Eut récité jadis par Çuka, fils de Vyâsa, à Parîksit, roi de Hastinâpura. Il débute par une description du Bienheureux etla révélation du mystère deses naissances. Puis, comme Parîksit est le petit lil> d'Arjuna, l'un des cinq grands héros du Mahâbhàrata (p. 132), ce lui est une occasion naturelle de revenir sur quelques-uns de< épisodes marquant- de la vie des cinq Pândavas et de leurs rapports avec Krsna, incarnation de Visnu : il raconte notamment Leur apothéose finale. Parîksit, condamné, par suite de la malédiction d'un hràh-

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