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RAMAYANA —LE STYLE ET L'ESPRIT l*:'.

ajouter piété tendre, résignation el renoncemeni sans arrière- pensée et toutefois sans raideur. Appelé pour recevoir le sacre, il apprend qu'une promesse imprudente de son père le condamne à l'exil (p. nu . et voici sa réponse 'II. 1!)) :

a Ain^i soit-il: je m'en \ais de ee pas habiter la fo- rêt; je porterai la tresse de l'ascète el le vêtement d'écorce, pour accomplir le vœu da roi. Ce dont je me soucie, c'est de savoir pourquoi ce prince invaincu, fléau de l'ennemi, semble ne plus se plaire à me voir, comme il faisait autrefois. Mais ne te trouble pas, ô reine: jeté le déclare, je partirai pour la forêt, sois contente, el je revêtirai la tunique d'écorce, je porterai la tresse. A la prièred'uh .'uni, d'un précepteur, d'un père, de quiconque s;iii apprécier un bienfait, d'un roi enfin, de quel bienfait ae serais-je capable ? Un seul chagrin mi' point au cœur : pourquoi le roi no m'a-l il pas in- formé lui-même do son dessein de sacrer Bharata ? Mais Sltâ, le royaume, ma propre vie el ton- mes liions, je le- donnerais -.-ms regret el do bon cœur à mon frère Bbarata, s il mêles demandait: combien plus volontiers encore je les abandonne au gré d'un roi qui est mon père, à ta propre satisfaction el à l'accomplissement sacré d'une promesse! Ainsi, 6 reine, console mon père dans sa peine: vois ses yeux attachés à la terre, quila baignent <h' lartnes muettes ! Allons, qu'au nom du roi, aujourd'hui même, dos messagers montés sur dos cour- siers rapides aillent chercher Bharata au palais do s, m oncle. Pour moi, je me rends sans retarda la forêt de Dandaka el j'j vivrai quatorze ans;c'es1 l'ordre <\ mon père. »

C'esl ainsi que Rama parle à la femme dont

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