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CONTES ET PARABOLES BOUDDH1QI ES Ut\

aussitôt les yeux de Kunâla reprirent leur place el leur lustiv 1 .

Il y a bien encore «lu folklore dans tout cela : le prince au superbe regard, l'Œdipe aux yeux crevés, l'aveugle à qui un miracle rend la lumière: qui ue reconnaîtrait le soleil alternativement éteint et rallumé? Mais on voit ce que le bouddhisme a -ii tirer de la simple donnée naturaliste: la morale, ici, fait plus que de couronner la Cable; elle l'ab sorbe jusqu'à presque l'annihiler ; d'un bout à. l'autre du récit, pas un détail qui De tende à la lin unique, glorification de la souffranceet du pardon.

Certains récits, non des moindres, réunissent le double caractère de la parabole et de la légende: parabole-», en tant qu'ils recèlent une leçon; légendes, en tant (pie le Buddha lui-même eu est le héros; non toutefois le Buddha actuel, mai- l'une quelconque de ses incarnations antérieures, le per sonnage mille fois ué et mort qu'on appelle le Ho dhisattva. Si un .-impie fidèle peut donner de tels exemple-, de quel sacrifice le Maître n'est il pas capable '.' qm'on en juge : il erre, avec un seul dis ciple, sur l'escarpe boisée d'une gorge de rn 1ère.

Vers.) Là il vit, dans une grotte de la montagne,

1. Trait tort commun dans les récits bouddhiques: <>u avance une assertion qui semble hautement paradoxale, en donnant pour garant l'accomplissement de quelque mi- racle; le miracle se réalise, et l'assertion se trouve justi fiée.

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