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cette ville, la limite suit le chemin public jusqu’au pont d’Avrolles en passant devant une croix ; elle se dirige ensuite le long du Créanton jusqu’au ruisseau de Lonvas, et de là elle suit le cours de l’eau jusqu’à la fontaine de Becherel. Cependant les frères de Dilo, dit la charte, pourront conduire leurs porcs dans les bois compris dans cette étendue, lorsqu’il y aura du gland ; et s’ils veulent construire une grange à Putéolot, ils pourront y entretenir du bétail et le conduire dans les pâturages, pourvu qu’il puisse rentrer le même jour dans les étables et y passer la nuit. Ils pourront aussi faire paître leurs veaux et leurs poulains dans les pâturages de Saint-Florentin, depuis la Saint-Martin jusqu’à Pâques. Les pâturages de Crécy et de Mercy demeurèrent communs pour les bœufs des deux maisons.

La plaine de Jongete, qui s’étend entre le Créanton, les champs de Champlost et le pont d’Avrolles jusqu’au ruisseau de Lonvas, était commune au bétail des deux monastères. Depuis ces limites jusqu’à Joigny, les frères de Pontigny n’avaient aucun droit de vaine pâture, si ce n’est pour les porcs lorsqu’il y avait du gland. Ils n’avaient également aucun droit depuis Villemaure jusqu’à l’Auson et la Seine. Norpaud, abbé de Vauluisant, Landry, abbé des Escharlis, signèrent cet accord comme arbitres. Guichard, abbé de Pontigny, ne put s’y trouver à cause de ses infirmités ; mais deux moines, Guy de Seignelay et Gaultier, dit Botte-Sacrée, l’un et l’autre de la famille des barons de Seignelay, et Gaultier, dit le Berger frère convers s’y trouvèrent à sa place. Garnier, abbé de Dilo, s’y était