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de l’abbaye de pontigny.

mille des vicomtes de Ligny. Il donna en mariage sa fille Isabelle à Itier d’Ormoy, chevalier(1199). Simon-le-Rusé, chevalier, descendait de cette famille. Guillaume, fils de Jean de Laegny, chevalier, suscita bien des peines à l’abbaye de Pontigny. Enfin, il revint de ses préventions (1184), il approuva les donations que son père et sa mère avaient faites à cette maison, et fit réparation des torts qu’il lui avait causés. Sa veuve Nicolas, de bonne mémoire, disent les actes du temps, et Gile, son fils, vivaient encore en 1259 ; Renaud Godard de Ligny donna alors P. 274.une rente en argent, en avoine et en cire, que le sacristain de Ligny devait percevoir, chaque année, sur ses ouches[1] de Mérey, pour l’entretien du grand autel.

Leb., Mém., t. ii, p. 151, pr. p. 276.Mathilde, comtesse d’Auxerre, fit revivre les libertés accordées aux Auxerrois par son père. Elle passa à Ligny, en 1225, la charte par laquelle elle les affranchit[2]. Cette petite ville fut comme le berceau de la liberté pour Auxerre ; ce fut dans le sein de ses murs que l’on discuta ses franchises, qui furent promulguées ensuite dans cette charte célèbre, qui fit tant de sensation dans le temps. À cette époque, les comtes d’Auxerre séjournaient fréquemment à Ligny, comme on le voit par les chartes datées de cette ville.

Cart. de Pont., t. iii, p. 15.Jeanne, vicomtesse de Ligny, recommandable par ses bonnes œuvres, était morte en 1239 ; elle avait donné un setier de froment de rente à l’abbaye des

  1. On appelait ainsi l’enclos qui tenait à lamaison.
  2. Actum apud Ligniacum castrum meum. Passé dans mon château de Ligny.