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histoire

vreux. On voit dans l’église les tombeaux de deux dames de cette maison, en relief, représentées vêtues de l’habit de l’Ordre. Autour des tombeaux sont des religieux en bas-relief, vêtus de l’ancien habit, le chaperon attaché à la coule. Les corps de ces deux dames sont au-dessous, dans un caveau, sur des tréteaux de fer.

Le saint-sacrement était dans un tabernacle de pierre, représentant le buisson ardent. Moïse était à genoux au coin de l’autel. Ce morceau antique et d’une rare beauté, était fort estimé,, ainsi que le chœur, bâti vers 1544, par Jean Féret, dernier abbé régulier. On y remarquait surtout deux pièces, de sculpture d’une rare perfection une vierge en bas-relief tenant son enfant endormi, et un portrait de François I.


Carbon-blanc, Bonus locus, doit son origine à des religieux venus de Jouy. Ce monastère fut fondé le 26 octobre 1161, à trois lieues de Bordeaux, pays d’entre les deux mers. Le corps de Suarius, illustre par ses miracles, reposait dans cette maison dont il avait été abbé.


Scellières, de Sigilleriis, fille de Jouy, du diocèse de Troyes, à deux lieues de Pont-sur-Seine, fondée par Henri, comte de Champagne, en 1167, pour le repos de l’âme de Henri, son père, et de Marie, sa mère. On conservait dans cette maison un Traité du chant, composé par saint Bernard.


Saint-Sulpice, de Sancto-Sulpicio, doit ses premiers religieux à l’abbaye de Pontigny. Hugues de