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lérier, le portique qui soutient l’orgue. Il avait aussi fait faire le positif. Lorsqu’il fut abbé, il construisit un nouveau réfectoire et un nouveau cloître. Il mourut d’une dyssenterie, au mois de septembre 1719, à l’âge de soixante-six ans. Son corps repose dans le sanctuaire, à droite, entre Jeanne de Châlons, comtesse de Tonnerre, et l’abbé Martel.


PIERRE CALVAIRAC.

P. 52.Pierre était religieux du Rivet et prieur de Quincy lorsqu’il fut élu abbé de Pontigny, en 1719. On remarquait en lui des connaissances étendues dans les saintes Écritures et dans les lettres humaines, une piété sincère, jointe à une gaîté franche et aimable. Sa bonhomie touchante le fit appeler le Henri IV de la filiation. Les religieux retrouvèrent en lui l’abbé qu’ils pleuraient. Cet homme de bien inspirait une telle confiance, qu’il était partout respecté et chéri. Les actes de sa vie disent qu’il était adoré de ses confrères. Les aumônes qu’il répandait à Pontigny et dans le voisinage, les marques de bonté dont il prévenait tous ceux qui approchaient de sa personne, le rendirent si cher à toute la contrée, qu’en 1780 sa mémoire était encore en bénédiction. Avec quelle autorité une piété si vraie, un savoir si étendu, une bonté si tendre, ne devaient-ils pas gouverner les hommes ?

Jusqu’à lui, les archives étaient dans le plus grand désordre, la plupart des censives ou rentes