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histoire

théologie, lorsqu’il fut élu abbé des Vaux-de-Cernay ; peu après, il fut abbé de Pontigny. Son règne fut celui de la piété et de la régularité. Il donnait l’exemple de toutes les vertus chrétiennes et religieuses. Attentif à tout, en 1460, il obtint du roi Charles VII des lettres d’amortissement pour tous les biens de l’abbaye.

Thomas se rendait à l’élection des abbés de la filiation de Pontigny, et employait son influence à appeler au gouvernement la vertu, éclairée de la science. Il se trouva au chapitre général tenu en 1462, et mourut le 11 février 1474. Son corps fut inhumé dans le chapitre. Il était représenté sur sa tombe les mains jointes, sa crosse dans ses bras, avec le grand chapeau et la coule, comme on les porta dans la suite. Il parait que la forme de l’habit fut changée de son temps. Le capuce, ou chaperon, était auparavant attaché à la coule. Les religieux gardèrent long-temps le souvenir de ce digne abbé, dont l’aspect seul appelait la vénération et le respect. Son ardente charité, sa science et son esprit, laissèrent une impression profonde sur ceux qui étaient en rapport avec lui.


PIERRE DE LAFFIN.

Ibid.À peine Thomas est-il dans le tombeau, que ses cendres sont troublées par l’élection de deux abbés qui se disputent son héritage Pierre de Laffin et Jean d’Auxerre. L’un était abbé de la Bénissons-