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et mourut cette même année, 1549, le dix-huitième jour du mois de mars.


RAYMONT.

T. ii, p. 208.Il est cité dans une charte de 1361 : Frère Raymont, par la grâce de Dieu, humble abbé de Pontigny. On ne sait rien de sa vie. De son temps, le roi Philippe de Valois vint passer quelque temps à Pontigny ; c’était l’année 1349. P. 287.La charte qui en fait mention est datée du 3 juillet ; elle dit que le roi avait quitté Paris à cause de la mortalité qui régnait dans cette ville. Il fit grâce à l’abbaye des dixièmes que l’on percevait sur les biens du clergé, à titre d’impôts. L’histoire ne nous a pas conservé comment l’abbaye de Pontigny traversa la longue chaîne de malheurs qui suivirent la défaite de Poitiers, où le roi Jean fut fait prisonnier. Au désastre de la peste, la famine et la guerre civile avaient ajouté d’autres calamités, qui mirent le peuple, la noblesse et le clergé dans l’impossibilité de payer les impôts. On voit, par la concession de Philippe de Valois, que l’abbaye de Pontigny était réduite à cette extrémité.

Les auteurs de la Gaule chrétienne, d’accord avec la charte que nous avons citée, disent que Raymont fut élu la septième année, du règne d’Innocent IV. Les Cartulaires de Pontigny mettent à sa place Pierre de Milly. Viole donne, pour prédécesseur à Pierre de Milly, Thomas, qui fut transféré à Cî-