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de l’abbaye de pontigny.

tigny jouissait de plus de liberté qu’elle n’en a joui depuis un demi-siècle que cette liberté a été tant prônée en France.

Il serait trop long d’entrer dans le détail des immunités accordées à la commune de Venousse, que l’abbaye de Pontigny venait d’acheter. On remarque que les habitans sont affranchis deci en avant perpétuellement à toujours mais, qu’ils seront imposés, selon leurs facultés, par six ou huit prudhomes de Venousse, qui seront élus, chaque année, par les habitans eux-mêmes le jour de saint Jean-Baptiste, et qui jureront, en mettant la main sur les saints Évangiles, qu’ils répartiront les impôts avec justice, tant sur eux-mêmes que sur les autres habitans, et qu’ils leur rendront compte de leur gestion, si ceux-ci le réclament.

Les religieux renoncent à toute seigneurie, aussi bien qu’à toute propriété, sur les biens de Venousse.

En 1344, Jean de Rougemont accepta de Geoffroy, seigneur de Cléry, la fondation d’une messe à perpétuité, qui devait être dite dans la chapelle du nom de Cléry, une fois chaque mois, pour lui, pour ses enfans et pour ses ancêtres, T. iii}, p. 76 et80.laquelle sera célébrée bien et parfaitement. L’abbé de Pontigny est qualifié dans cette charte de religieuse personne, saige et discrète Dans (dom) Jehans de Roigemont, par la grâce de Dieu,humble abbé de l’Eiglise de Pontigny. Agnès de Cléry, ratifiant la fondation de son père, en 1572, l’appelle son très-chier seigneur et père, que Deux asoille (absolve), monseigneur Geuffroy, jadix seigneur de Cléry. L’abbé de Rougemont emprunta dix-sept cent soixante livres à l’abbé de Clairvaux,