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de l’abbaye de pontigny.

lis, en 1517. Manrique et les auteurs de sainte Marthe, placent après lui un abbé du nom de Jean, dont les cartulaires de Pontigny ne font mention qu’après celui qui suit.



THOMAS.


L’inexpérience de Thomas dans les affaires du dehors causa de grands dommages aux biens du monastère ; il fut obligé d’emprunter une somme considérable à l’abbé de Cîteaux, en 1531 ; trois ans après, il emprunta aussi du blé. Il fit un accord avec l’abbé de Saint-Germain d’Auxerre, pour un droit de main morte sur les habitans de Rouvray, des Bordes et de Venousse.

T. ii, p. 232.Au mois d’août de l’année 1322, l’abbé Thomas eut l’honneur de recevoir dans l’abbaye le roi de France Charles-le-Bel. Ce prince confirma, à sa prière, les chartes déjà accordées par Philippe Auguste, en 1211, et par Philippe-le-Bel, en 1304, et y apposa son sceau.

On comprendra le haut intérêt que nos rois portaient à l’abbaye de Pontigny par le nombre de chartes qu’ils ont délivrées en sa faveur, à différentes époques. Les moines, qui s’adressaient plus souvent à Rome, allaient aussi au pied du trône réclamer la protection ou les secours dont ils avaient besoin. Les cartulaires de Pontigny renferment encore deux chartes de Louis-le-Gros, trois de Louis-le-Jeune, quatre de Philippe-Auguste, deux de saint