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de l’abbaye de pontigny.

retraite. En 1295, le pape Boniface VIII lui adressa une bulle, par laquelle il confirme de nouveau toutes les faveurs et tous les privilèges déjà accordés par les pontifs romains ses prédécesseurs. L’abbaye ne posséda pas long-temps ce digne abbé il fut enterré dans le chapitre, sous la tombe qui renfermait déjà son père et sa mère. Il contribua par sa sagesse à pacifier le démêlé qui s’éleva, en 1307, entre les habitans de Bouilly, de Vergigny ; Jacques de Pacy, seigneur de ces deux communes ; Jean de Seignelay, seigneur de Rebourceau, et son abbaye, sur la communauté du bois de Contest[1].



JACQUES DE JAUCOURT I.


T. i, p. 20.Jacques quitta le monde dès sa jeunesse, afin de ne s’occuper que de Dieu et de son salut. Viole, ms.Les exercices de la pénitence et de la contemplation l’eurent bientôt élevé à une vertu éminente. On le

  1. Cart. de Pont., t. iii, p. 270 et suiv.Le bois de Contest, ou des Contais, qu’on nomme aussi les bois de Pontigny, s’étendait anciennement entre les Baudières. Pontigny, Rebourceau et Jaulges. Il portait le nom de Contest dès l’an 1118. Les villages de Bonilly, de Rebourceau, de Vergigny et autres, eurent ensemble et avec les seigneurs de ces contrées, de longues contestations, qui se sont renouvelées récemment entre les communes de Ligny-le-Châtel, de Jaulges, de Chéu et de Varennes au sujet d’une plaine de sept à huit cents arpens de pâtis, anciennement en bois, mise en culture depuis 1810, et contigüe à la forêt de Contest. On donne encore le nom de Contais à une ferme qui se trouve de ce côté.