Page:Henry - Histoire de l'abbaye de Pontigny.pdf/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
134
histoire

L’abbaye de Pontigny était devenue chère aux évêques d’Angleterre. L’accueil favorable qu’ils y avaient trouvé dans les temps de persécution,vivait toujours dans leurs cœurs, et les maisons de la filiation de Pontigny, qui étaient dans ce royaume, en recevaient une heureuse influence. Boniface, archevêque de Cantorbéry, vint plusieurs fois à Pontigny ; il y passa l’été de 1264. Le bienheureux Guillaume de Ludan, archevêque d’Yorck, en Angleterre, renonça, au bout de cinq ans, à son archevêché pour venir passer le reste de ses jours à Pontigny. Il prit l’habit de l’ordre, et voulut être traité comme un simple religieux. Il mourut deux ans après, le 18 décembre 1272, laissant l’abbaye remplie de la bonne odeur de ses vertus. Son corps fut inhumé au-dessous de celui de Guérin, archevêque de Bourges, et levé de terre, en 1669, comme ou le verra dans la suite.

À toutes les inhumations remarquables qui avaient déjà eu lieu dans l’abbaye de Pontigny, il convient d’ajouter celle du bienheureux Edme, religieux de Pontigny, mort au douzième siècle, et enterré près de Guillaume de Seignelay. Le ménologe de Cîteaux en parle ainsi au 12 mars : « En ce jour, le moine Edme, entièrement mort aux choses de ce monde, a terminé sa très-sainte vie, et a reçu la sépulture à Pontigny. »

T. ii, p. 109. Aanor, ou Aliénor, parente de saint Bernard, morte à Esnon en odeur de sainteté, vers l’an 1200, Hist. ms. de l’ég. d’Aux.fut transportée solennellement à Pontigny pour y être inhumée. Elle était fille d’André, seigneur de Montbart, et avait épousé Bochard, de Seignelay,