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de l’abbaye de pontigny.

ayant la conscience remplie du témoignage d’une sainte vie.



JEAN III.

Le nouvel abbé se fit remarquer par la gravité de ses mœurs et de son maintien, tempérée par la plus onctueuse charité. Ses liaisons avec saint Edme, dont nous allons parler, l’affermirent encore dans les voies saintes qu’il avait embrassées.

Cart. de Pont. ; t. i ;
Viol. t. iii, p. 1610,
Gal. chr. l. xii, p. 459.
Saint Edme, archevêque de Cantorbéry, la gloire et l’ornement de l’abbaye de Pontigny, fatigué des usurpations et de la tyrannie de Henri III, roi d’Angleterre, se retira volontairement à Pontigny, à l’exemple de plusieurs évêques d’Angleterre. Il y fut reçu avec de grandes marques de respect. Déchargé du gouvernement de son diocèse, il résolut de donner tout son temps aux œuvres de pénitence ; il s’appliquait à la lecture, à la prière et au jeûne. S’il sortait du monastère, c’était pour aller, dans les villages voisins, annoncer la parole de Dieu. Le succès qui accompagnait ses prédications ne pouvait être que le fruit d’une prière continuelle, animée par la plus ardente charité. D’ailleurs, il convient de reprendre plus au long les principaux traits de la vie de saint Edme, dont les vertus particulières méritent d’être plus connues, dans une contrée encore remplie du bruit de son nom.

Edme, ou Edmond Rich, naquit en Angleterre de parens plus riches des biens de la grâce que de