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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

était donné par une formule de la forme

Mais, cette formule se trouvant en contradiction avec les résultats de l’expérience, Briot fut conduit à rejeter cette théorie et en proposa une autre que nous allons exposer.

130. Théorie de Briot[1]. — Dans cette théorie, Briot, considérant les milieux pondérables comme formés de molécules matérielles séparées les unes des autres, admet que la densité de l’éther engagé dans ce milieu est d’autant plus grande que la molécule d’éther est plus proche d’une molécule matérielle. Il en résulte que cette densité est une fonction des coordonnées de la molécule considérée.

Jusqu’ici, nous avons supposé constante la densité de l’éther et au § 33 nous avons montré que dans cette hypothèse et lorsqu’on néglige les quantités de l’ordre du carré du rayon d’activité moléculaire, le mouvement d’une molécule d’éther était donné par trois équations dont la première est

En admettant (46) que l’on a cette équation se réduit à

  1. Nous avons conservé le nom de Théorie de Briot à l’explication que nous allons développer, parce que Briot est le premier qui ait cherché à fonder une théorie complète de la dispersion sur l’hypothèse de la périodicité de l’éther. Mais le mode d’exposition que nous allons suivre diffère absolument de celui de Briot et se rapproche bien davantage des idées de M. Sarrau.