Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/847

Cette page n’a pas encore été corrigée
818
LETTRES MISSIVES

_ de Montmorency, qui s’y trouve le plus interessé, ayant à Fire en- tendre raison à ceulx avec lesquels il a traicté de la dicte trefve, qui se plaignent de Yinfraction d’icelle. Mais, au lieu de ce faire, nous « sommes advertys qu’ils presument de soubstenir la faulte, et qu’ils en ont escript à vous et aux aultres eglises de la province pour les attirer en societé de leur imprudence, et les esmouvoir à s’interesser en la dellense de ceste cause, comme si elle touchoit au faict general de la religion. Et combien que nous soyons bien asseurez que vous estes assez advisez pour juger que clen est chose toute separée, et considerés la mauvaise consequence qui en arriveroit, si ceulx des eglises se joignoient en vostre cause, nous avons bien encore voulu vous en dire par eseript nostre intention, qui est que vous et ceulx des aultres eglises ne s’en meslent aucunement et ne leur donnent à cela aucun ayde ny assistance, ne pouvant recevoir qu’à trés grand I desservice et une opposition manifeste à ce qui est de nostre vo~ lonté fondée en toute justice, s’il en estoit autrement usé ; ne leur pou- vant au reste à eux et ceulx qui les aiment estre l’aict un meilleur otlice que de les exhorter à se conformer en cela à cequi leur sera ordonné par nostrc cousin- le duc de Montmorency, que nous sommes _ bien asseurez. qui ne sera que pour leur conservation bien chere ; vous enjoignant <l’ainsy Ie faire sur tant que vous desirés nous con- tinuer la bonne opinion que nous avons de vostre prudence et l’all’ec-` tion particuliere que vous avés au bien de nos allaires. Donne à Mantes, le x1_]° jour de juillet 1593. . HENRY. _ [l593.]— I2 JUILLET.- —lllm°. Cop. — B. R. Fonds Dupuy, Ms. Z107, l’ol. (io recto. . i Cop. — Biblioth. de l'Arsenal, Ms. de Conrart, Hist. litt. n° 677, vol. V, p. _87. Imprimé. — Lettres inéd. de Henri UC etc. par Siémers ; et Journal de Lcstoilc, au I2 juillet :593. [A GABHIELLE D'ESTRÉES.] y Ma maistresse, je suis arrive à trois heures en ce lieu, n’y ayant apprins nulles nouvelles de celluy que je venois chercher. Givry est