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LETTRES MISSIVES

u pourveoir à ce qui est à faire pour la conservation de la dicte ville, et O prendre aussy la peine de leur oster Tombrage qu’ils ont prins des menasses du dict s' dllnteville. Par les mesmes despesches iles clicts habitans me donnent beaucoup de tesmoignages de leur Hdellité, et m’asseurent d’apporter tant de devoir et de diligence pour la conser- vation de ma dicte ville, qu’ils empescheront qu’il se face rien au prejudice de mon service et du repos d’icelle. Il reste, mon Cousin, que vous apportiés ce qui despend de vous, pour leur moyenner ` quelque soulagement des oppressions `qulils reçoivent par mes enne- mys : ce que je remects à vostre prudence et à ce que vous jugerés qui se pourra faire. Si la trelve avec le duc de Lorraine a lieu`, ils seront en repos de ce costé ; il ne restera qu’a reduire le dict Mont- saugeon et les aultres forts qui sontioccuppez par mes ennemys. Je i travaille pour la trelve generalle : et ne tient qui mes ennemys qu'elle ne soit resolue ; à quoyje suis poussé principalement pour _le repos et soulagement de mes subjects. Pour ce qui touche le s' dlnteville, je le cognois si prudent et advisé, qu’il ne fera rien contre les dicts ' habitans qui puisse prejudicier à mon service et au repos de la dicte ville. Aussy, mou Cousin, il fault considerer que c’est un peuple fort affectionne à mon dict service, et que quand il auroit mis hors de la i dicte ville les susdicts, mal à propos, il est croyable qu’ils y ont esté poulsez par le zele qu’ils ont à mon dict service et le soing qu’ils ont de leur conservation, encores qu’ils l’ayent faict sur quelques ombrages et opinions legerement prinses, dont ils peuvent estre excusez, puis- qu’en le faisant, le peuple en receoit contentement, et que leurs 'ibonnes volontez et Talfection qu'ils ont à mon service me sont d’au tant plus confirmées. Qui me faict vous prier, mon Cousin, de con- ', duîre cest affaire avec vostre prudence accoustumée et empescher qu’il ne se face rien contre les dicts habitans qui puisse `alterer leur repos et l’aH’ection qu’ils ont à mon dict service. Estant informé par- ticulierement de ce qui s'est passé, et cognoissant le mal qui X est, . jvous pourrés aussy y apporter les remedes que jugerés necessaires ; ` ce que je vous prie de faire, d’autant que vousaimérs le bien de mon