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LETTRES MISSIVES

° que vouldroient leurs maistres, de la volonté desquels. les demonstrations qui s'en 'voyent ne font rien esperer de bon. S’il fault nommer ceulœ qui sont les plus proches et se peuvent plus commodement trouver en ceste ac— tion : les archevesques de Bourges et de Tours, evesques de Chartres, de i Nantes, du Mans, de Seez et d’Angers. L’on m’a dict que deux ou trois, voire un seulement, y pouvoient satisfaire ; et pourtant ne fauldroit adres- ser le brief à plus grand nombre‘. Vous adviserés de conduire le tout au plus viste que faire se pourra de ce que vous congnoistrés, parla presente, estre requis à Fadvancement de la paix, tantnecessaire en ce Royaume, non "seulement pour le` bien cl':- celuy, mais aussy de toute la chrestienté, que l’ambition des Espagnols se propose de butiner et subjuguer entierement. Je ne vous advertiray du moyen que vous aurés à tenir pour traicter de ce que dessus avec mon dict , cousin le grand—duc, puisque, estant proche de luy, vous pourrés scavoir le respect avec lequel il y fault proceder ; et estime estrea propos, si mes cousins lesmàreschal de Retz et cardinal de Gondy sont en lieu que vous puissiés coryherer avec eula : du contenu en la presente, que vousen preniés leurs advis, ensemble celuy du s' de Maisse ; 'croyunttoutejois estre ne- cessaire de ne le divulguer, pour ne preparer les Espagnols a traverser. Si les dicts briqïs se peuvent obtenir, depeschés un courrier expres pourme lesnenvoyer en toute diligence, `car je ne pourray gueres diferer aprés (assemblée de ceulaz que fay mandez, pour ce que les ennemys en feroient leur prout à mettre le peuple en double de ma volonté, comme ils ne cessent d'en susciter et publier chacun jour nouvelles occasions, telles qu'ils se peuvent imaginer?. Je prie `Dieu,'Mons" le marquis, vous ' avoir en sa saincte garde. Escript à Mame, le 1X€jOllI` de juin 1593. i . i HENRY. U q A R .nnvoL. i ‘ Preuve du peu d’appui que Henri IV chiffres, nous est fournie par la copie du trouvait alors dans l'église de France. manuscrit de Brienne. _ I ’ La lecture de cette lettre, écrite en