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DE HENRI IV ; A 775 entreprinse. Congnoissant combien cedesseing est utile à mo11 service et ne voulant perdre l’occasion de me servir des moyens qu’ils m’oH’rent` pour cest eilect, desirant aussy contenter mon dict cousin et ceulx des dicts Estats, sur la priere et instance qu’ils m'ont faicte de commettre ceste charge à mon cousin le duc de Bouillon, j’ay advisé de donner ce commandement à mon dict cousin, et l’envoyer dans peu de temps sur la frontiere demon Royaume pour assembler les forces lesquelles j’ay destinées pour me servir prés de luy en ceste occasion : dont je vous ay voulu advertir, afin que, congnoissant mon intention, vous le favorisiés en ce qui despendra de vous, comme je vous prie de faire. Et parce que, selon les occasions qui s’oi}`ri— ront, les compagnies qui sont sur la dicte frontiere, comme celles des s" de Rhumenil, de Malissy et des aultres, pourront beaucoup servir, ` j’escris aux dicts cappitaines qu’ils assistent mon dict cousin quand il les en requerra ; et parce qu’il est besoing que les dictes forces s’assemblent en lieu commode, tant pour la proximité de la frontiere, que pour servir en Champaigne, Picardie ou Isle de France, s’il se presentoit quelque bonne occasion, _i’ay commandé à mon dict cou- sin d’assembler les dictes forces dans le pays de Thieracbe, tirant vers Laon et Merle. .l°•;-espere que ce desseing apportera beaucoup d'ad- vancement en mes allaires ; qui me laict de rechef vous prier, mon Cousin, de tenir la main en ce qui 'despend de vous pour faire obser- ver ce qui est en cela de ma volonté ; ce que me promettant de vous, je ne vous feray plus longue lettre : priant Dieu, mon Cousin, qu’il vous ayt en sa saincte garde. De Mame, le xx° jour de may 1593. HENRY. . I roma.