I _» 1593.+- 13 Mans.
Orig. — B. H. Fonds Béthune, Ms. 9115, fol. 6. '
Cop.—Suppl. I`:'. Ms. l(}Oi) -3. .
A MON COUSIN LE DUC DE NIVEBNOIS ET DE BETHELOIS, .
uouvmmzun er Mou mzucmmmr ement :. nu mns mrs ne cuanpacnz ar imm.
Mon Cousin, J’ay esté bien ayse d’entendre, par vostre lettre du
XX1ll`]c du mois passé, vostre arrivée à Sezane, et comme vous ache-
miniés pour aller en ma ville de Chaalons, jugeant combien vostre .
presence estnecessaire en vostre gouvernement pour la seureté des
villes d’icelluy. A quoy je vous prie de pourveoir comme vous jugerés .
necessaire, maintenant que mes ennemys en sont proches. .l’ay en-
tendu par vostre lettre les advis que me donnés de mes ennemys,
et de ce qui se passe entre le _duc de Lorraine et. ceulx de Stras-
bourg ; et vous prie continuer à m'advertir de ce que vous appren-
drés demes dicts rennemys, du progrès de leur armée et de ce que
vous pourrés descouvrir de leurs desseings. Je vous ay adverty, par
ma derniere, de mon arrivée- en ceste ville, ou je fais advancer les
aflaires qui m’y retiennent. Le principal est pour faire recevoir les
deniers desquels j’ay faict 'estat pour- lentretenement de mon armée, _
et des garniso.ns lesquelles je veulx establir ez environs de Paris. A
quoy fespere, dans peu de jours, avoir pourveu, et partir aussy tost _
pour m’en retourner en mon armée, et de là nfaclieminer droict ou
seront mes ennemys. Ce pendant, mon Cousin, je vous prie de pour-
veoir à la seureté des villes de vostre gouvernement, et adviser avec
mes cousins, le duc de Longueville, mareschal de Bouillon, le s' cl’O
et aultres de mes serviteurs, ce que vous pourrés faire pour vous
opposer aux desseings, de mes ennemys, attendant que je m’ap-
_ proche de vous avec mon armée. La royne d'Angleterre, ma bonne
sœur, m’envoye deux mil Anglois, entretenus, soubs la charge du
` s' Roger Wilemes, pour demeurer prés de moy et me servir en
mon armée, desquels fespere tirer beaucoup de service, ensemble
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