Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome3.djvu/764

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dict cousin. Je desirerois qu'ils peussent autant apporter de repos et de~ soulaigement ’à mes bons subjectz comme le dict St-Pol et mes subjects rebelles se promettent d’en tirer cfadvantage pour leurs affaires au prejudice de_ mon service, comme les dicts rebelles ont assez faict pa— roistre en Auvergne, Daulphiné et aultres provinces de mon Royaume, ou ils ont, soubs coulleur de semblables traictez, surprins mes villes, i et execute plusieurs desseings, au grandpreiudice de mon dict service. . Cest pourquoy j’escris à mon cousin le duc de Bouillon, que je ne trouve aucunement bon le contenu aux. dicts articles, si ce n’est pour ce qui concerne les laboureurs et le labouraige, ce que je desire estre reiglé suivant les articles lesquels j’ay cy—devant envoyez pour cest i effect à mon Parlement, et mandé à mon dict cousin le duc de Bouillon que je vous ay fait entendre sur ce ma- volonté, suivant laquelle vous y sçaurés bien pourveoir ; que pour cest effect il vous pourra escrire, l’asseurant que vous aurés agreables les advis qulil vous donnera, tant sur ce que sur toutes aultres affaires concernans mon service. J’ay receu vostre lettre escripte de lVIonte1 eau..J’estime que vous serés a present en ma ville de Chaalonset que vous aurés pourveu à fortiffier d’hommes ma ville d’Espernay, puisque l’arm_ee de mes ennemys s’en approche. J’ay fort advance les affaires que j’avois par deçà. Je vous puis dire avoir par ma presence asseuré Iè fonds qui est necessaire pour l'entretenement de mon armée. Je parts presentement, pour aller à Saumeur veoir ma sœur, ou je sesjourneray quatre ou cinq jours seulement ; et aussy tost prendray mon chemin pour mien, retourner en mon armée, avec laquelle je marcheray droict ou sont mes ennemys. Ce pendant je vousprie de pourveoir auii places de vostre gouvernement, et assembler ce que vous pourrés de forces, pour incommoder mes ennemys. Mon armée est encores en Solongne. Mon cousin lladmiral a prins le chasteau de la Ferté et, depuis, Meneton. Il reduiroit plusieurs aultres petites villes de Berry, n’estoit que je luy ay mande de slapproclier incontinent du passaige de la riviere de Seine, où il se rendra dans peu de jours, et moy incontinent aprés. _Ce pendant je vous prie me donner souvent advis des