' partie de ce qui lui restoit de commodité, il a esté contrainct de s’en I i revenir en France et s’adresser a nous, pour implorer nostre ayde, faveur et assistance pour la restitution du dict navire et "marchandises, ou satisfaction d'icelles : ce que nous ne luy avons peu desnier, tant pour estre de nostre debvoir de proteger nos subjects, que pour estre la dicte depredation chose du tout contraire à l’alliance qui a esté et est entre nos deux royaumes, et la liberté du commerce dont cloibvent jouir reciproquement nos subjects, qui pourroit estre alterée, _ si telles licences n”estoient reprimées. A ceste cause nous vous avons ‘ bien voulu escrire la presente, à ce que, ayant compassion de la mi- sere et pauvreté du dict Martissant Harques, vous veuillés ordonner raison luy estre faicte de la valeur des dictes marchandises et navire, A de maniere qu’il puisse estre relevé de la ruyne qui luy seroit inevitable par la perte d’icelles, ce qu’il attend de vostre justice et equité accous- tumée ; et nous asseurons que donnerés tel ordre, comme il sera aussy faict de nostre part, pour empescher que telles c_hoses ne se com- mettent cy-aprés ; que nos subjects puissent reciproquement vacquer à leur commerce, avec la seureté qu’il est requis pour le bien com- mun des deux royaulmes : priant Dieu, Trés haulte, trés excellente et trés puissante princesse, nostre trés chere et trés amée bonne soeur et cousine, qu’il vous ayt en sa saincte et digne garde : Escript _ à Mantes} le xx° jour de janvier. - _ . Vostre bon frere et cousin,
` 1593. —— 22 Jmvina. i ' i Orig. — Archives du canton-de Berne. Envoi de M. le ministre de France en Suisse. , A NOZ TBEZ CHERS ET GBANDZ AMYS, ALLIEZ ET CONFEDEBEZ LES -. ADVOYEHS, CONSEIL ET COMMUNAUTE DE LA VILLE ET CANTON DEQ . BEBNE. ' , ~__ '_ _'-Trés chers et grands amys, alliez et. confederez, Nous avons receu i la lettre que nous avés escripte touchant la neutralité, du comté de
